01 GOUVERNANCE
DE LA FRANCE


Créé 30/12/09
MAJ le 28/05/12

ELECTIONS
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Graphique Pierre Deré, AFP - 2008 - Sources : ministère de l'intérieur / Insee

En 1977, 40% des maires issus du scrutin municipal étaient agriculteurs, selon une étude du ministère de l'Intérieur citée par l'Association des maires de France (AMF). En outre de moins en moins de Français ont un maire agriculteur puisque la très grande majorité d'entre eux administrent des villes de moins de 5.000 habitants (95% des communes françaises) où réside 40% de la population française. La seconde caractéristique majeure de la sociologie des maires est la place croissante des retraités. Ils représentent près du tiers des maires élus en 2001 (29,7%) alors qu'ils n'étaient que 22,1% dans la population totale. Une proportion qui n'a cessé de monter depuis trente ans: 15% en 1977, 17% en 1983, 23% en 1989. Selon les responsables de l'AMF, cette évolution tient à la lourdeur croissante de la tâche de maire, guère compatible avec l'exercice d'une profession, surtout lorsque la localité compte un nombre important d'habitants. L'absence de rémunération de la fonction de maire - ils touchent une indemnité dont le montant varie selon la taille de la commune - peut également expliquer le phénomène, les retraités n'ayant pas besoin de toucher un salaire. La troisième catégorie surreprésentée parmi les maires est celle des cadres et des représentants des professions intellectuelles supérieures: 22,7% des premiers magistrats et 7% seulement dans la population. Une tendance qui là encore s'accentue de pair avec l'arrivée massive de "rurbains" dans les communes de la périphérie des villes. Hormis les artisans, commerçants et chefs d'entreprises, deux fois plus nombreux parmi les maires (6,9%) que dans la population (3,3%), toutes les autres catégories sont largement sous-représentées, qu'il s'agisse des employés (7,3% contre 16,3%) ou des professions intermédiaires (6,9% contre 11%). Mais ce sont les ouvriers qui arrivent bon derniers. 1,5% des maires élus en 2001 sont des ouvriers alors qu'ils représentaient 15,1% des Français.
12/02/2008 © 2008 AFP

Source : Internet
Le profil des maires en France après les élections de 2008.

Une étude menée par la Direction générale des collectivités (DGCL) met en relief le profil des maires depuis les élections de mars 2008. On y découvre que dans la majorité des cas, les premiers magistrats sont des hommes de type "jeune retraité" ayant travaillé dans la fonction publique. Notons également qu'avec la loi du 31 janvier 2007, la proportion des femmes maires a un peu augmenté.

"Monsieur le maire" est désormais un jeune retraité de la fonction publique
Journal LE MONDE du 25.11.08

Les élections municipales de mars 2008 ont entraîné le renouvellement de 40,3 % des maires des 36 783 communes de France. Malgré ce bouleversement, le profil type de ces élus reflète mal les évolutions de la société française, selon les chiffres rassemblés par la direction générale des collectivités locales (DGCL) du ministère de l'intérieur. Si le pourcentage de femmes maires augmente, il reste très faible, passant de 10,9 % après les municipales de 2001 à 13,9 % en 2008. Pourtant, entre ces deux élections, la loi du 31 janvier 2007 a imposé la stricte alternance hommes-femmes dans la constitution des listes électorales pour les communes de plus de 3 500 habitants. Apparemment, la nouvelle législation n'a pas réussi à ébranler les vieilles habitudes. Il faut dire que 83,5 % des têtes de liste étaient des hommes.
A l'issue des élections de 2008, le département où les femmes maires sont les plus nombreuses est l'Yonne (20,97 %), suivi de la Nièvre (20,51 %) et de la Guadeloupe (18,75 %). En queue de peloton, on trouve la Martinique (2,94 %), la Guyane (4,55 %), la Réunion (4,17 %) et les Bouches-du-Rhône (6,72 %). Ce sont les petites communes qui élisent le plus de femmes maires : elles sont 14,25 % dans les localités de moins de 3 500 habitants. A l'inverse, dans les villes de 9 000 à 30 000 habitants, les femmes ne représentent que 8,11 %.Autre évolution, plus en phase avec les mutations de la société française : le "papy-boom des maires". Le renouvellement de 2008 n'a pas été source de rajeunissement. Les moins de 40 ans passent de 5,30 % à 4,17 %, tandis que la tranche des plus de 60 ans passe de 28,5 % à 39,98 %.
L'âge moyen des maires est de 56 ans et 10 mois. Ce phénomène peut être mis en relation avec l'arrivée à l'âge de la retraite de la classe d'âge issue du baby-boom. Le nouveau maire type serait alors un jeune retraité, souvent issu de la fonction publique, ayant travaillé en ville mais s'étant installé dans un pavillon à la campagne, en secteur périurbain. Il souhaite s'impliquer dans la vie de sa commune, bénéficiant de temps libre et d'une certaine aisance financière. Les données fournies par la DGCL concernant la répartition des maires par catégories socioprofessionnelles semblent conforter cette interprétation. Les retraités sont de loin la catégorie la plus nombreuse (32,33 %) et leur nombre progresse régulièrement. En revanche, la part des agriculteurs, qui représentaient encore le tiers des maires de France en 1983, est tombée à 15,61 %. Quant à la proportion de salariés du secteur privé, elle augmente doucement et se situe autour de 17 %.

"ATTACHÉS AUX SERVICES PUBLICS"
L'élévation de l'âge des maires n'est donc pas forcément un signe de conservatisme. L'archétype du maire rural, qui était jusqu'ici l'agriculteur de centre droit et de tradition démocrate-chrétienne, évolue au bénéfice du retraité de la fonction publique, qui vote davantageà gauche et a éventuellement un passé de militant syndical. Ce glissement sociologique expliquerait en partie le bon score de la gauche auxélections sénatoriales de septembre. Ce diagnostic est confirmé par Jacques Pélissard, président (UMP) de l'Association des maires de France :
"Nous avons vu arriver dans les associations départementales de maires beaucoup de retraités issus de la fonction publique. Les plus nombreux sont d'anciens instituteurs, des agents de la DDE (direction départementale de l'équipement) ou des postiers à la retraite.
...
Xavier Ternisien

Source : Journal des Maires – janvier 2009 – Tristan Imbert
Qui sont les maires ?

Les résultats des élections municipales de mars 2008 témoignent de la diversité des profils professionnels des maires de France.

Présentation des grandes tendances.

Retraités et agriculteurs
A eux seuls, les retraités et les agriculteurs représentent aujourd'hui plus de la moitié des maires de France. Ces deux catégories socioprofessionnelles ont toutefois connu deux évolutions totalement opposées.
Ainsi, la proportion de retraités ne cesse de croître et a même doublé en 30 ans. Alors qu'ils ne représentaient qu'un peu plus de 15 % en 1977, les retraités ont franchi la barre symbolique des 30 % à l'occasion des scrutins municipaux de mars 2008. Cette évolution s'explique en grande partie par l'arrivée démographique des « jeunes baby-boomers » nés après la seconde guerre mondiale. Dans un tel contexte, il n'apparaît pas surprenant que près des deux tiers des maires (64,8 %) soient aujourd'hui âgées de 55 ans et plus. Pourtant, les retraités ne représentent qu'environ 20 % de la population. Comment expliquer une telle sur représentation ? C'est sans doute du côté du temps requis par l'exercice d'un mandat qu'il faut se tourner. « Un retraité dispose de plus de temps à consacrer à sa commune, témoigne ainsi le maire de Sainte-Maime (Alpes-de-Haute-Provence, 800 habitants), retraité de l'industrie. Avec mon expérience, je comprends les problèmes, mais il me faut un temps complet pour administrer ma commune. » Selon l'édile, « les communes en dessous de 1 000 habitants ne peuvent avoir les structures et services, mais le maire a tous les problèmes de voisinage conséquents à régler quotidiennement. J'ai le temps... ».

Tendance inverse en revanche du côté des maires agriculteurs. En effet, du début du XIXème siècle au milieu de XXème, siècle, cette catégorie socioprofessionnelle est parvenue à conquérir une position dominante dans les municipalités rurales. A la suite des élections municipales de 1953, près de 55 % des communes françaises avaient un maire agriculteur. Mais depuis les années 70, leur proportion n'a cessé de diminuer, même si, en mars 2008, les communes de moins de 10 000 habitants comptabilisaient 6 924 maires agriculteurs, en faisant ainsi la profession la plus représentée. A l'image des transformations de la société, les agriculteurs représentent aujourd'hui moins de 2 % de la population active, pour une représentation communale de 18 % en 2001, alors qu'ils représentaient encore plus de 39 % en 1977. L'explication ? Pour Gilbert Galliano, agriculteur et maire de Taradeau (Var, 1 600 habitants), « il y a déjà très nettement moins d'agriculteurs en France, ils étaient 3 millions en 1950, et moins de 680 000 à ce jour, c'est sans doute une des raisons ». Mais peut-être faut-il également chercher du côté des rapports particuliers entre les questions foncières et la position de « maire agriculteur ». « Dans les années 70, j'étais syndicaliste aux jeunes agriculteurs, et il était vivement conseillé de rentrer dans les conseils municipaux pour peser sur les décisions d'urbanisme qui partaient dans tous les sens. » La situation aurait-elle changé aujourd'hui ? « Si nous n'avions pas réservé des espaces agricoles dans notre plan local d'urbanisme, nous n'aurions pas ce cadre de vie », témoigne aujourd'hui le maire de Taradeau, selon qui toutefois la diminution de la proportion de maires agriculteurs devrait encore diminuer à l'avenir.

Des métiers stables ?
La répartition sociologique des maires fait apparaître une relative stabilité dans certaines professions, s'agissant notamment des ouvriers. Ainsi, en 1977, ces derniers représentaient 15 % de la population et moins de 2 % d'élus, proportion qui n'a presque pas varié jusqu'en 2001. Il en résulte néanmoins chez certains un sentiment d'exclusion lorsque l'on sait que les ouvriers et les employés représentent plus de 50 % des actifs. Pour Robert Lescoute, maire de Soues (Hautes-Pyrénées, 3 000 habitants), ouvrier d'Alsthom, la situation serait sans appel : « Cette stabilité ne va pas continuer, mais nettement diminuer. Dans notre département il y avait deux grosses entreprises : l'Arsenal avec 6 000 personnes, à ce jour fermé et puis Alsthom avec 7 000 personnes, il en reste 2 600. Je pouvais avoir des dérogations pour m'occuper de la mairie, mais aujourd'hui il est impossible qu'une petite ou moyenne entreprise en fasse autant avec l'un de ses ouvriers. Plus personne ne veut s'investir.

Du côté des professions libérales et des cadres (aux alentours de 5 % des maires), une relative stabilité semble également dominer, en dépit toujours de leur faible représentativité. Etienne Blanc, maire de Divonne-les-Bains (Ain, 7 500 habitants), député et avocat, en apporte une explication : « Les administrés représentent un ensemble de libertés, et partager leur responsabilité est un exercice de plus en plus complexe, lié à des techniques éclatées. La profession libérale que j'exerce me permet d'avoir plus de latitude pour préparer mes dossiers avec moins de risques. Il est vrai qu'à ce jour un certain nombre d'élus sont issus du milieu des avocats. Cette tendance est sans doute due aussi à un contexte d'évolution de la demande d'une gestion de plus en plus pointue dans la lecture et l'appréciation des textes et le talent d'orateur.

Et le « maire-instit » ? Contrairement aux idées reçues les maires instituteurs ou enseignants ne sont pas aussi nombreux que l'on pourrait le croire. A peine plus de 3 000, ils représentent en effet moins de 10 % des maires de France à l'heure actuelle. En y ajoutant les fonctionnaires, la catégorie « enseignants, professeurs, fonctionnaires » ne représente que 15 % environ des maires dans les villes de moins de 10 000 habitants, une proportion bien inférieure à celle des maires agriculteurs...

Les données fournies par le ministère de l'Intérieur font apparaître quelques professions rarement exercées aujourd'hui par les maires des communes de moins de 10 000 habitants:
12 huissiers- 33 assistantes sociales- 39 dentistes- 53 vétérinaires- 53 agents immobiliers- 54 journalistes- 61 notaires- 79 architectes- 129 pharmaciens- 130 comptables- 133 avocats- 381 médecins
Source : Journal des Maires – janvier 2009 – Tristan Imbert

Matière à réflexion :
Le cumul et le renouvellement des mandatures sont-ils profitables à la commune ou à l'élu ?
Le cumul des mandature affecte-il les compétences professionnelles privées des élus ou peut-on être vraiment compétent dans un domaine privé lorsque l'on préfére consacrer son temps à de multiples responsabilités de pouvoir ailleurs ?
La passion de diriger ou le désir d'accumuler : ne dit-on pas que la cupidité est proportionnelle à la richesse ?
La responsabilité de Maire ne devrait-elle pas être confiée a des retraités compétents, formés dans ce but et exclusivement disponibles pour la choses publique ?
Les présidents et les actifs des associatiions sont des bénévoles qui donnent de leur temps et de leur argent pour une action commune : faut-il payer les élus ?
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